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18/06/11 - Collecte : fossiles du Barrémien (Bouches-du-Rhône)

Carrière OMYA à Orgon

 

Une sortie dans un haut lieu de la paléontologie provencale : Orgon. Pour preuve, les bancs calcaires affleurant sur la commune sont à l'origine de la définition de l'étage urgonien (du nom latin d'Orgon), suite aux travaux du paléontologue A. d’Orbigny dans les années 1850. L'urgonien est contemporain des étages Valanginien, Hauterivien, Barrémien et Aptien inférieur. C'est un faciès caractérisé par des sédiments déposés sur les plates-formes peu profondes qui encadraient un sillon profond de la mer.

 

La sortie du jour est organisée à la carrière OMYA, qui une fois par mois ouvre gracieusement ses portes aux fossileux pour une matinée de fouilles dans les puissants bancs du barrémien.

Nous sommes accueillis à 8h par le responsable du site qui nous mène en voiture à l'intérieur de la carrière, au pied des fronts de tailles, où un certain nombre de blocs sont amassés.

La carrière exploite ici un carbonate de calcium quasi pur, pour les besoins de l’industrie cosmétique et agro-alimentaire notamment.

 

 

Après un bref discours sur les mesures de sécurité, nous avons quartier libre jusqu’à 11h30 pour tenter de dénicher la perle rare…

 

Le site recèle diverses espèces de fossiles, plus de 150 répertoriées depuis le XIXe ! La plupart des espèces sont des invertébrés (madréporaires, spongiaires, bivalves, céphalopodes, gastéropodes, etc). Toutefois la star du lieu est sans conteste Requienia ammonia, espèce emblématique de l’urgonien d’Orgon. Ressemblant à première vue à un gros escargot, Requienia est pourtant bien un bivalve et non un gastéropode (superfamille des rudistes, aujourd’hui éteinte), caractérisé par une forte dissymétrie des valves : l’une est hypertrophiée, formant « l’escargot », et l’autre est très réduite, formant l’équivalent de l’opercule.

 

La prospection débute par la recherche d’indices sur les blocs afin de trouver ceux provenant de la bonne couche. Les premiers fragments de coquilles ne se font pas attendre (Requienia, Pecten) et nous découvrons des blocs de plus en plus intéressants, agrémentés parfois de petites géodes de calcite finement cristallisée, jusqu’à trouvé « le » bloc tant convoité, recelant dans un demi-mètre cube peut être une vingtaine de beaux fossiles.

 

Le temps couvert parfois pluvioteux est idéal pour casser du caillou au milieu de cette carrière qui en plein soleil doit vide se transforme en bagne… Sous la pression des burins les Requienia sortent tour à tour du bloc, parfois entiers, parfois cassés tant la proximité des uns aux autres est forte. La fin de matinée approche, il est temps de rassembler les découvertes et de les empacter.

 

Une sortie très intéressante sur un site plutôt riche, merci et bravo à la société Omya qui concilie sur ce site depuis 30 ans exploitation industrielle et paléontologie amateur. D’autres carriers devraient s’en inspirer…



21/06/2011
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